vendredi 8 juillet 2011

M’hammed Mosli



M’hammed Mosli (XIXe) était un musicien constantinois qui avait pour pseudonyme Cheqleb, parce qu’il avait une façon très spectaculaire de bouger le « tar » (tambourin). Son neveu, cheikh Omar Chenoufi (1897-1946) avait pour pseudonyme Cheqleb esseghir (le petit Cheqleb). Petit à petit, on a fini par parler de ce dernier en le désignant par le pseudonyme Cheqleb qui était originellement celui de son oncle maternel. M’hammed Mosli est le musicien qui aurait ramené les noubas aïssaoua de Constantine depuis la Tunisie. C’est ce que disent les aïssaoua de Constantine.

Ces noubas sont à ne pas confondre avec les noubas classiques du malouf et qui sont le répertoire de la âla (orchestre instrumental). Les différences entre les actuelles noubas aïssaoua de Tunisie et de Constantine donnent une idée de ce que peuvent causer défaillance de mémoire et triturations volontaires de pièces musicales. Alors, que dire d’un patrimoine classique (malouf) qui s’est transmis de bouche à oreille pendant des siècles ? Il est évident que ce nous écoutons aujourd’hui est relativement différent de ce qu’écoutaient nos aïeuls.

Les relations ont toujours été étroites entre Constantine et la Tunisie, en vertu des traditions d’échanges héritées des Hafsides (1228-1574), probablement. Au XIXe siècle, M’hammed Mosli et Nessim Boukebbous (1812-1900) ont été deux des musiciens les plus actifs dans ce transfert à double sens. La photo de M’hammed Mosli, postée avec ce billet, provient de la collection personnelle de Abdeslem Benbadis.


Aucun commentaire: